Réduire ensemble les pollutions phyto Réduire ensemble les pollutions phyto
Un programme préventif est en cours pour sensibiliser les agriculteurs à l'utilisation de pesticides.
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Afin de lutter contre les pollutions phytosanitaires diffuses et ponctuelles, une action a été mise en oeuvre depuis 2008-2009 dans le bassin versant du Grand Canal de Chautagne, affluent du lac du Bourget, en Savoie. Elle s'inscrit dans un programme plus large, confié à la cellule régionale d'observation et de prévention des pollutions par les pesticides (Cropp).
DIFFUSES ET PONCTUELLES
Mise en place en 1991 par la région Rhône-Alpes, la Cropp définit, propose et accompagne les actions préventives et correctives contre les pollutions ponctuelles et diffuses des eaux par les pesticides. Elle suggère des pratiques moins polluantes ou alternatives. Elle a aussi pour but d'informer et sensibiliser les utilisateurs de pesticides.
Le bassin versant compte environ 180 ha de vignes et 400 ha de grandes cultures, surtout de maïs et céréales à paille. La chambre d'agriculture de Savoie a diagnostiqué 56 exploitations. « Ce travail reste encore à faire sur cinq à six exploitations, mais 80 % des surfaces de vigne et 82 % en grandes cultures ont d'ores et déjà été étudiées », appuie le conseiller Sébastien Cortel.
La filière viticole semble assez avancée puisqu'une majorité de viticulteurs sont depuis quelques années certifiés Agriconfiance, une démarche qui comporte un volet environnemental très poussé. Une bonne partie des exploitants de la zone utilisent d'ailleurs un outil d'aide à la décision réduisant les doses des traitements. « Nommé Optidose, il est pour l'instant utilisé sur 40 hectares, mais nous estimons qu'il devrait y avoir davantage de surfaces en 2011 », estime Sébastien Cortel.
Sur grandes cultures, la mise en place d'essais adaptés aux conditions locales a permis de limiter les quantités d'intrants appliquées. Ils concernent notamment le désherbage mécanique et le semis sous couvert de maïs.
Mais les diagnostics effectués sur les exploitations montrent que des évolutions sont encore nécessaires en terme de pollutions ponctuelles. « Les pollutions diffuses sont, d'après mon expérience, minimes comparées aux ponctuelles », explique Denis Tasset, de la chambre de Savoie. Il a donc été proposé aux exploitants de mettre en place des aires de lavage (souvent collectives) ou encore de changer leur pulvérisateur. Pour le moment, beaucoup d'agriculteurs et de viticulteurs sont en cours d'équipement.
Les analyses d'eau montrent d'ailleurs encore la présence de produits phytosanitaires, essentiellement d'herbicides. « On note un fort impact de la période de désherbage sur l'ensemble du milieu récepteur, indique le Comité intersyndical pour l'assainissement du lac du Bourget (Cisalb). La situation est plus préoccupante sur les milieux récepteurs immédiats des aires de lavage. Ces résultats militent pour la mise en place d'aires de lavage adéquates. »
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